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Les fibromes utérins sont les tumeurs bénignes les plus fréquentes dans la population féminine. Ils toucheraient en effet 1 femme sur 3.
Un fibrome, aussi appelé « fibromyome », est une tumeur bénigne touchant le muscle utérin. Selon son emplacement au niveau de l’utérus, on distingue 3 types de fibromes : intramuraux, sous-séreux et sous-muqueux.
Les fibromes utérins sont fréquents chez les femmes âgées de 30 à 50 ans.
Ils peuvent cependant, parfois se former plus précocement lorsqu’il existe des facteurs héréditaires dans la famille.
L’origine exacte de l’apparition de ces petites masses est encore inconnue à ce jour. Une certitude : leur développement est influencé par les hormones. Notamment, les oestrogènes qui sont des hormones produites par les ovaires et intervenant dans le développement sexuel féminin.
Ainsi, selon les périodes de vie d’une femme, les fibromes peuvent :
Se développer lors d’une grossesse lorsque le taux sanguin d’oestrogènes est le plus élevé ;
Ou au contraire régresser après la ménopause, période où le taux d’hormones chute (sauf en cas de prise de traitement hormonal de substitution).
Dans la majorité des cas, les fibromes utérins ne sont responsables d’aucun symptôme. Ils sont alors découverts de manière fortuite à l’occasion d’un examen gynécologique de routine ou lors d’une échographie ou autre examen d’imagerie médicale effectué pour une autre raison.
Dans les cas où il existe des symptômes, ce sont :
L’évolution des fibromes utérins est variable et imprévisible. Par ailleurs, les symptômes lorsqu’ils existent peuvent être plus ou moins présents selon la période hormonale.
Sans traitement, diverses complications peuvent apparaître :
Bien que la cause des fibromes demeure inconnue, les femmes physiquement actives y seraient moins sujettes que les femmes sédentaires ou obèses. On sait que les graisses corporelles sont productrices d’oestrogènes et que ces hormones contribuent à la croissance des fibromes. Faire de l’exercice et maintenir un poids santé pourraient donc assurer une certaine protection.
Du fait que la plupart des fibromes utérins n’entraînent pas de symptômes (ils sont dits « asymptomatiques »), les médecins proposent souvent une « observation vigilante » de l’évolution du fibrome. En règle générale, un fibrome ne provoquant pas de symptômes ne nécessite pas de traitement.
Lorsque le médecin opte pour un traitement médicamenteux, il existe plusieurs molécules :
Le traitement chirurgical est nécessaire lorsque le fibrome est à l’origine d’hémorragies ou de douleurs importantes, d’infertilité ou lorsqu’il est trop volumineux. Il existe deux techniques principales :
la myomectomie (retirer les fibromes en conservant l’utérus) ou l’hystérectomie (ablation de l’utérus). Quelle que soit la méthode choisie, le chirurgien peut intervenir par coelioscopie, laparotomie (en ouvrant la paroi abdominale) ou par voie naturelle (via le vagin).