Le don du sang


Plusieurs types de don de sang sont possibles, en fonction des besoins des malades. Pour pouvoir donner son sang, il faut remplir un certain nombre de conditions.


  • les valeurs éthiques du don de sang
  • Le sang et les différents types de don
  • Qui peut donner et quand ?
  • Don du sang et chaîne transfusionnelle
  • A quoi sert le don du sang

4 valeurs éthiques fondamentales, qui garantissent une sécurité optimale à la fois pour les donneurs et pour les receveurs :

  • L’anonymat : 
  • Le volontariat : le don de sang est un acte libre et volontaire ;
  • Le non-profit : le sang et les produits sanguins ne peuvent être à l’origine de profits ;
  • Le bénévolat : aucune rémunération ne peut être perçue pour un don de sang.

Le sang se compose de plusieurs éléments :

  • Du plasma, partie liquide du sang, qui renferme de nombreuses substances (protéines, anticorps, hormones, nutriments, …)
  • Des cellules :
    • Des globules rouges ou hématies ou érythrocytes (44 %), qui assurent le transport de l’oxygène et du dioxyde de carbone entre les poumons et les cellules ;
    • Des globules blancs ou leucocytes (< 1 %), de différents types, qui participent au système immunitaire de l’organisme ;
    • Des plaquettes ou thrombocytes (< 1 %), qui assurent la coagulation du sang pour prévenir ou arrêter les saignements.

Pour répondre aux besoins des malades, plusieurs types de dons de sang sont mis en œuvre :

  • Le don de sang total, au cours duquel sont prélevés les globules rouges et blancs, les plaquettes et le plasma ;
  • Le don de plasma ;
  • Le don de plaquettes.

Le plasma prélevé est utilisé pour deux types d’applications :

  • La transfusion thérapeutique de plasma (10 %) ;
  • La fabrication de médicaments dérivés du sang (90 %). Les médicaments dérivés du sang sont des constituants du plasma isolés et purifiés pour leur intérêt thérapeutique. Il s’agit principalement de l’albumine (protéine majoritaire du plasma), des facteurs de coagulation et des immunoglobulines (anticorps).

Pour donner son sang, il faut remplir plusieurs conditions :

  • Etre en bonne santé ;
  • Avoir entre 18 et 70 ans (ou 65 ans pour certains dons) ;
  • Peser au moins 50 kg ;
  • Ne pas faire l’objet de mesure de protection légale, comme une tutelle ;
  • Etre reconnu apte au don à l’issue de l’entretien médical pré-don.

De même, il ne faut pas présenter de contre-indications médicales au don du sang, ces contre-indications pouvant être temporaires ou définitives. A titre d’exemple, il est possible de citer :

  • Une grossesse en cours ;
  • Une infection en cours ;
  • Certaines pathologies chroniques ;
  • Des antécédents de transfusions sanguines ;
  • Des relations sexuelles à risque ;
  • Un déficit immunitaire ;
  • La prise de certains médicaments.

Pour savoir

 Avant un don de sang, il est important de respecter les conseils suivants :

  • S’assurer d’être en forme (pas de fatigue, de gêne ou de douleur) ;
  • Ne pas être à jeun ;
  • Bien s’hydrater ;
  • Eviter les boissons alcoolisées dans les heures précédant le don.

Avant le don du sang, un entretien médical confidentiel avec un médecin ou un infirmier est systématique pour évaluer les éventuelles contre-indications au don du sang. Un test pour déterminer le taux d’hémoglobine dans le sang peut parfois être nécessaire juste avant le prélèvement. Le prélèvement de sang total en lui-même est très rapide, entre 8 et 10 minutes, pendant lesquelles le donneur est allongé et surveillé par un infirmier. Entre 420 et 480 ml de sang sont prélevés, en fonction du poids du donneur. Après le prélèvement, une phase de repos et de surveillance est nécessaire, puis une 

Les prélèvements de plasma et de plaquettes sont différents du prélèvement de sang total. Pour un don de plasma, environ 90 minutes sont nécessaires, et jusqu’à 750 ml de plasma sont prélevés. Pour un don de plaquettes, environ 2 heures sont nécessaires, et 450 à 650 ml de plasma riche en plaquettes sont prélevés.

Après un don de sang, il est conseillé de ne pas pratiquer d’effort physique intense dans les heures qui suivent. Pour assurer la sécurité transfusionnelle, le donneur doit immédiatement informer dans les circonstances suivantes :

  • Des signes d’infection apparaissent dans les 15 jours qui suivent le don ;
  • Une information médicalement importante a été oubliée au moment de l’entretien médical ;
  • Le donneur ressent une gêne ou un malaise dans les jours suivant le don.

Entre chaque don, il est indispensable de respecter un délai minimal, variable selon le type de don :

  • Au moins 8 semaines pour le sang total, sachant qu’une femme peut donner son sang au maximum 4 fois par an, et un homme 6 fois par an ;
  • Au moins 4 semaines pour les plaquettes, avec une possibilité de donner jusqu’à 12 fois par an ;
  • Au moins 2 semaines pour le plasma, avec la possibilité de donner jusqu’à 24 fois par an.

Une fois le sang prélevé, il ne peut pas être directement transfusé à un malade. La poche de sang suit un parcours rigoureusement réglementé, qui comporte 4 grandes étapes :

  • Le prélèvement du sang ou d’un composant du sang.
  • La préparation des produits sanguins: le sang est filtré pour retirer les globules blancs, puis centrifugé pour séparer les différents composants du sang : globules rougesplaquettes et plasma. Chaque composant est isolé. Les malades ne sont pas transfusés avec du sang total, mais uniquement avec le ou les composants du sang dont ils ont besoin. Trois produits sont principalement préparés à partir des prélèvements de sang :
    • Des concentrés érythrocytaires, c’est-à-dire des globules rouges, qui ont une durée de conservation de 42 jours ;
    • Des concentrés plaquettaires, c’est-à-dire des plaquettes, qui ont une durée de conservation de 5 jours ;
    • Du plasma congelé, qui peut être conservé pendant une année.
  • a qualification biologique des dons : des échantillons sont prélevés dans la poche de sang pour une série de tests biologiques, visant à vérifier l’absence de bactéries et de virus dans le prélèvement. En cas de problème, la poche de sang est détruite.
  • La distribution : les produits sanguins sont distribués au fur et à mesure des besoins aux établissements de santé, pour les malades qui en ont besoin.
La distribution des produits sanguins nécessite une compatibilité de groupes sanguins entre le donneur et le 
receveur.

D’autres groupes sanguins existent et peuvent également être pris en compte pour déterminer la compatibilité sanguine entre deux personnes. Dans la majorité des cas, un malade est transfusé avec le sang d’un donneur du même groupe sanguin que lui. Toutefois, les personnes de groupe O- sont appelés des donneurs universels et leurs globules rouges peuvent être transfusés à tous les groupes sanguins. A l’inverse, les personnes de groupe AB+ sont des receveurs universels, qui peuvent recevoir tous les groupes sanguins.

Pour le plasma, la compatibilité sanguine est différente. Le plasma des personnes de groupe AB, appelés des donneurs universels de plasma, peut être transfusé à tous les groupes sanguins. A l’inverse, les personnes du groupe O sont des receveurs universels de plasma, qui peuvent recevoir du plasma de tous les groupes sanguins.

Actuellement, il est impossible de fabriquer du sang artificiel. Les produits sanguins sont donc indispensables pour certains malades, qui n’ont aucune alternative thérapeutique.

Les besoins en produits sanguins ne cessent d’augmenter au fil des années. 

Les principales indications thérapeutiques des produits sanguins sont :

    • Les hémorragies, en particulier les hémorragies du post-partum (liées à l’accouchement), les hémorragies suites à une intervention chirurgicale ou un accident ;
    • Les maladies hématologiques, notamment les leucémies, les lymphomes, les myélomes et la myélodysplasie ;
    • Les cancers, particulièrement en cas d’aplasie suite à des traitements intensifs de chimiothérapie ;
    • Certaines maladies génétiques touchant les globules rouges, comme la drépanocytose ou les thalassémies, qui nécessitent des transfusions sanguines à vie.

Les concentrés de globules rouges sont essentiellement transfusés chez les personnes atteintes de maladies hématologiques ou de cancers, mais aussi en cas d’hémorragies. Les concentrés de plaquettes sont utilisés en prévention ou dans le traitement des hémorragies. Le plasma, en tant que tel ou ses dérivés (les médicaments dérivés du sang), est utilisé chez les patients atteints d’hémorragies, de troubles de la coagulation ou d’un déficit immunitaire grave.

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