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LES ANEMIES


Définition
Un taux normal d’hémoglobine est variable selon le sexe et l’âge. On parle d’anémie lorsque le taux d’hémoglobine atteint des seuils inférieurs à :

14 g/dL (grammes par décilitres de sang) chez un nouveau-né ;
13 g/dL chez un homme adulte ;
12 g/dL chez une femme adulte ;
10,5 g/dL chez une femme enceinte.
Au Cameroun l’anémie est fréquemment causée par le paludisme qui est une maladie parasitaire endémique et la drépanocytose qui est génétique.


  • Causes
  • Types d’anémie
  • Personnes à risque
  • Symtômes
  • Facteurs de risque
  • Traitement

Plusieurs situations peuvent donner lieu à une anémie. Les causes sont parfois associées.

  • Une carence en fer.
  • Une carence en vitamines.
  • Une maladie chronique ou une maladie de la moelle osseuse.
  • Une maladie génétique, qui entraîne par exemple une destruction trop rapide des globules rouges.
  • Une hémorragie, c’est-à-dire un écoulement de sang à l’extérieur des vaisseaux sanguins.
  • Une hémolyse c’est-à-dire la destruction des globules rouges.
  • Anémie ferriprive. C’est la forme d’anémie la plus répandue. Les menstruations abondantes et une alimentation pauvre en fer en sont les causes les plus fréquentes. L’anémie ferriprive modifie la taille des globules rouges, qui deviennent plus petits que la normale (anémie microcytaire). Pour en savoir plus, consulter notre fiche Anémie ferriprive.
  • Anémie causée par une carence en vitamines. Ce type d’anémie produit des globules rouges déformés et très gros (anémie macrocytaire). Les plus courantes sont celles causées par une carence en vitamine B12 ou en vitamine B9 (acide folique). La première peut survenir en raison d’un apport alimentaire insuffisant en cette vitamine, de sa mauvaise absorption dans l’intestin ou d’une maladie appelée anémie pernicieuse. Pour plus de détails, voir notre fiche Anémie par carence en B12.
  • Anémie causée par une maladie chronique. Plusieurs maladies chroniques (et parfois leurs traitements) peuvent réduire la quantité de globules rouges en circulation dans le sang. C’est le cas du cancer, de la maladie de Crohn et de maladies inflammatoires comme l’arthrite rhumatoïde. L’insuffisance rénale peut aussi provoquer l’anémie, car les reins sécrètent l’érythropoïétine, l’hormone qui stimule la production des globules rouges. Ceux-ci conservent toutefois leur taille et leur aspect normaux (anémie normocytaire).
  • Anémie hémorragique. Une perte de sang importante survenue après un grave accident, une intervention chirurgicale ou un accouchement, par exemple, peut rapidement causer une anémie. Certains problèmes gastro-intestinaux (un ulcère gastroduodénal, des polypes intestinaux ou un cancer colorectal) peuvent aussi y conduire, mais cette fois en entraînant une légère et constante perte de sang dans les selles (parfois invisible), sur une longue période.
  • Anémie hémolytique. Ce type d’anémie se caractérise par une destruction trop rapide des globules rouges. Elle peut être attribuable à une réaction du système immunitaire (auto-immune ou allergique), à la présence de toxines dans le sang, à des infections (par exemple, la malaria), ou encore être congénitale (anémie à hématies falciformes, thalassémie, etc.). La forme congénitale touche surtout les individus d’origine africaine.
  • Anémie sidéroblastique. Ce terme regroupe un groupe d’anémies très rares dans lesquelles les globules rouges ne peuvent fixer le fer dans l’hémoglobine. Il s’agit d’un problème enzymatique d’origine héréditaire ou acquise. Les globules rouges sont alors de taille plus petite que la normale.
  • Anémie aplasique (ou aplastique). Cette maladie rare survient quand la moelle osseuse ne produit plus assez de cellules souches sanguines. Ainsi, il n’y a pas seulement un manque de globules rouges, mais aussi de globules blancs et de plaquettes sanguines. Dans 50 % des cas, l’anémie aplasique est causée par des agents toxiques, certains médicaments ou une exposition à des radiations. Elle peut aussi s’expliquer par de graves maladies, comme un cancer de la moelle osseuse (par exemple, une leucémie).
  • Les femmes ayant des règles abondantes.
  • Les femmes enceintes ou qui allaitent, car elles sont plus à risque de carences nutritionnelles.
  • Les personnes dont l’hérédité les prédispose à l’anémie.
  • Les personnes atteintes d’une maladie chronique, d’une maladie auto-immune ou d’un trouble gastro-intestinal (pouvant engendrer des hémorragies ou interférer avec l’absorption des nutriments).
  • Les personnes âgées, car l’absorption des vitamines peut être compromise.
  • Les personnes exposées à des radiations nucléaires ou qui ont reçu des traitements de radiothérapie contre le cancer.
  • Les personnes atteintes d’une infection virale grave, comme une hépatite ou le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

La plupart des personnes ayant une anémie légère ne le remarquent pas. L’intensité des symptômes varie selon sa gravité, le type d’anémie et sa vitesse d’apparition. Lorsque l’anémie apparaît progressivement, les symptômes sont moins évidents. Voici les principaux symptômes.

  • De la fatigue
  • Le teint pâle
  • L’accélération du rythme cardiaque et un essoufflement plus prononcé à l’effort
  • Les mains et les pieds froids
  • Des maux de tête
  • Des étourdissements
  • Une plus grande vulnérabilité aux infections (en cas d’anémie aplasique, d’anémie à hématies falciformes ou d’anémie hémolytique)
  • D’autres symptômes peuvent apparaître dans certaines formes graves d’anémie, comme des douleurs dans les membres, l’abdomen, le dos ou la poitrine, des troubles visuels, une jaunisse et de l’enflure aux membres.
    • Une alimentation carencée en fer, en vitamine B9 (acide folique) ou en vitamine B12. Les végétaliens sont plus à risque d’un manque de vitamine B12 et de fer, car ils ne consomment pas de protéines animales.
    • L’alcoolisme.
    • La consommation de certains médicaments. Par exemple, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les anticoagulants peuvent causer des saignements internes.

D’autres médicaments peuvent interférer avec l’absorption ou le métabolisme de l’acide folique. À titre d’exemple, mentionnons le Dilantin®, un anticonvulsivant, et le méthotrexate, un immunosuppresseur. Ils peuvent engendrer une anémie par carence en acide folique lorsqu’ils sont pris à long terme. Le risque est accru chez les personnes dont les réserves en acide folique sont basses. Cette interaction étant bien connue, les personnes qui doivent prendre ce type de médicament reçoivent aussi une prescription de suppléments d’acide folique.

  • L’exposition à certains produits chimiques, notamment au plomb.
  • – En cas d’urgence c’est-à-dire anémie sévère avec un taux d’hémoglobine inférieure à 8g/dl et mal toléré c’est le plus souvent, la transfusion sanguine qui est mise en place.
  • – En absence d’urgence il faut traiter la cause de l’anémie, le plus souvent il existe une carence en fer, vitamine B12, vitamine B9 qu’il faut supplémenter.

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